En philo je retiens mes idées jusqu'à ce qu'elles soient claires et distinctes, mais je vous soumets ici une réflexion en chantier...
J'écoute Monique parce que j'adore la chanson francophone, mais ça n'a pas toujours été le cas. J'ai grandi en riant, in english, de «Où sont passés les dinosaures» et «L'aigle noir». Je faisais rouler les Beatles, George Michael (oui oui!) et Queen non-stop dans mon tape cassette. Je me rappelle que je trouvais bien drôle la chanson que nous faisait chanter notre prof du musique au primaire (la légendaire Margo Leboeuf): «Le petit roi». Je trouvais également très bizarre la sacralisation de ces types que je ne connaissais pas: Vigneault et Leclerc.
Je peux me tromper, mais je pense que c'est le cas de plusieurs jeunes (remplacez mon George Michael par Justin, Queen par Mika). Anglos surtout, mais pas uniquement.
Je vous épargne le blabla biographique pour expliquer mon identification progressive à la culture québécoise (ça a sûrement beaucoup avoir avec cette école primaire et aussi 1995...), mais simplement une petite remarque.
Il y a un travail à faire, je crois, auprès des kids, encore nombreux je pense, qui snobent la culture québécoise. Quand ils auront 25 ans, il sera trop tard. Est-ce que M+ peut jouer ce rôle? Ils semblent y travailler en tout cas... Sinon, faire chanter «Moi mes souliers», ou encore «Maman» de Pierre Lapointe, pas de doute, ça aide.
Vous me direz que c'est mieux que c'était, je dirai tant mieux, mais il y a encore beaucoup de possibilités inexploitées ici même pour les musiciens francophones, avant d'aller se ruiner (la plupart du temps) là-bas. Dites-vous que deux ou trois trucs contingents ont donné naissance à mon grand intérêt pour cette musique, voire pour cette culture toute entière, que je reconnais maintenant comme mienne. J'aurais facilement pu passer à côté de tout ça, et c'est dommage de compter sur le hasard en matière de diffusion de la culture.
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