mercredi 23 avril 2008

Les Canadiens et les partisans fous fous

Ce sera Philadelphie en deuxième ronde. Ça commence demain. J'ai hâte. Knowledge drop fo' yo' ass: vous connaissez la racine grecque du nom de cette ville? Philos: amour, Adelphos: frère. Philadelphie: la ville de l'amour fraternel. C'est cute, mais on va les écraser comme des mouches raaaaaw!

Bien. Si vous permettez, il y a un discours ambiant sur la ferveur partisane dans le sport que j'aimerais bien aborder rapidement. Pas de meilleur moment pour le faire qu'entre deux rondes des séries. Je parle de ceux qui se plaignent de la dévotion quasi-religieuse que les gens ont pour leur équipe. C'est un discours partagé par les sans-abris et les talking heads à RDI, donc ça fait bien du monde qui pensent ça.

Que dit-on en somme? Qu'il n'y a plus de grands discours de sens, de grands projets communs; que la religion et le nationalisme battent de l'aile, alors les gens comblent un vide avec Carey Price et c'est déplorable, dit-on. On réfère tacitement à des auteurs comme Marcel Gauchet et Gilles Lipovetsky. Deux objections: il n'y a rien de déplorable à ce «comblage de vide», s'il en est un. C'est relativement inoffensif, surtout lorsque comparé au nationalisme et à la ferveur religieuse. Par ailleurs, et c'est le plus important, je pense qu'il n'y a tout simplement plus en Occident le vide religieux et national dont parlaient Gauchet et Lipovetsky à la fin du vingtième siècle, s'il a déjà existé. Sortez du vingtième siècle les babyboomers.

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