The good life

Soirée charmante avec maman hier. Nous sommes d'abord allés voir L'atelier de mon père, un documentaire sur le peintre Edmund Alleyn (1931-2004) fait par sa fille Jennifer. Ça joue à au cinéma Ex-centris. C'est ben bon. Un regard pertinent et étoffé d'une fille sur son père, ni trop froid ni trop chaud, juste bien dosé.

Le peintre s'est constamment renouvelé pendant sa carrière - comme si dès que ça commençait à marcher il passait à autre chose. Impressionnant : parce que ça reste bon même si ça change. Louable: parce qu'il n'écoute que les exigences de l'art et qu'il est difficile de développer sa notoriété et son porte-feuille en peinture quand on aime changer toujours de style, puisque les collectionneurs d'art et les musées préfèrent souvent des oeuvres emblématiques: «un Riopelle», typique, soit les coups de couteau soit une oie, mais pour Alleyn, c'est quoi «un Alleyn»? Il est passé de l'art figuratif à l'art abstrait en passant par tous les degrés entre les deux, et il a même produit une installation impressionnante, surtout pour l'époque (L'Introscaphe, datant de 1970, est un gros oeuf où le spectateur pénètre et on y projette des trucs, on chauffe l'air, etc).

Ensuite hop à L'Express. Si t'as jamais mangé leur soupe de poisson t'as pas vécu mon chum. C'est fou fou fou bon. J'ai ensuite pris les cailles grillées sur riz sauvage, très bon aussi. Maman a pris une entrée de têtes de violon sauce champignons et le foie de veau ensuite. Je vieillis bien: j'aime le foie de veau maintenant :) Le rouge que nous a conseillé le garçon était très bien, sans fracasser les murs. Service impeccable c'est bien connu les gars niaisent pas à L'Express.

Pour faire chic, une truffe chaque pour dessert. Mmmm. En clair c'est de la bouffe de bistro pas compliquée, mais faite à perfection.

Pour finir la soirée j'suis allé pratiquer pour ma prochaine apparition surprise dans un show, la tête légère et les pieds enthousiastes, chantant sous la pluie printanière.