Ça y est j'ai acheté Payz Play.
À l'écoute du simple («Il était 2 fois...»), tout en respectant et en hochant de la tête, j'avais avoué ne pas tripper parce que je trouvais qu'il y avait plusieurs influences trop à l'avant-plan (ModeSelektor, Omnikrom). À l'écoute de l'album, je dois me raviser là-dessus parce que les influences sont moins à l'avant-plan en général: les beats tuent tout simplement (j'ai moins trippé sur le clin d'oeil à «Musclor» de TTC sur l'intro de «Millionnaires» par contre, malgré que c'est une des meilleures tounes sinon). J'avais le scepticisme facile face à ce band, je l'avoue, vu que j'associais, à tort ou à raison, une saveur «true school» circa 1994 au dernier d'Atach Tatuq, mais j'y pense et il y a «Chambre à Gaz Feng Shui» comme ils le soulignent dans une de leurs entrevues et aussi «Symphonie de ma discorde intérieure» (ma toune!), et leur premier était pas mal électro aussi dans le fond...
Enfin...
Je l'avoue, mon sens critique se dédouble quand il s'agit de rappeurs... Et vu que les critiques de blogues comme celui-ci ça importe aux artistes eux-mêmes qui se googlent, des artistes à qui je serre la main après sans trop savoir si je suis un pair ou un critique, permettez une petite auto-justification vu ma bien drôle de position d'artiste média-wannabe, ou l'inverse, comme vous voulez je m'en fous puisque c'est les deux côtés de la même pratique à mes yeux (c'est la seule fois que j'en parle promis)... Ça peut parfois avoir l'air de descendre les autres pour me remonter mon affaire, c'est inévitable... Enfin... J'essaie d'être sincère et critique parce que j'aime critiquer l'art (fouille-moi: j'aime ça pis ya du monde que je respecte qui m'encourage à continuer). Prenez ce que vous voulez. Je profiterai simplement de cette occasion pour dire ceci: si un jour je sors un aussi bon disque que Payz Play (ou aussi bon que Radio Radio d'ailleurs, avec qui j'ai également déjà été sévère, et dont j'ai aussi acheté l'album aujourd'hui, je vous reviens là-dessus) je serai très fier. Je ne prétends pas arriver à la cheville de ces artistes, and that's the triple truth, Ruth.
Donc... c'est un très bon disque - ça sonne béton et recherché, et les gars rappent en sale. Chapeau. Pour la majorité des gens donc: oui. Pour les pistes de danse: oui. Mes goûts à moi: un peu trop de vocoder sur un peu trop de refrains chantés, mais certaines tracks m'ont fait décoller: Millionnaires et Plateau Beach et... Il était deux fois... Ben oui. hin. Quelqu'un m'a dit une fois que c'était le signe d'un vrai hit, quand tu finis par l'aimer après avoir dit non pour des raisons intellectuelles ça te pogne par les trippes.
Fin du dualisme, j'y travaille.
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2 commentaires:
bin voyons! dualité ou pas on t'aime pareil! tu sais bin...
wow belle critique et belle humilité; personellement j'aime les beats mais pas les paroles que je trouve complètement insignifiantes, et le flow qui est un peu redondant et trop à saveur omnikromesque...
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